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Le management hybride : le n+1, deux en un

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« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout s’hybride » .

Si Lavoisier devait introduire son nouvel essai mêlant chimie et philosophie – et signer il faut l’avouer un inattendu come-back – ce serait probablement par ces mots.

Parce que oui : voiture, maison, nourriture et même ventilation, l’époque fait la part belle aux solutions dites hybrides. Forcément, le monde du travail et particulièrement celui du management ne pouvait pas résister bien longtemps aux sirènes du « Best of both worlds »

Le Management Hybride : une logique contextuelle

Covid-19. Cinq lettres et deux chiffres qui ont bouleversé notre ère. Du jour au lendemain, nos habitudes ont changé. Rester chez soi n’était plus une envie ou une hantise – selon les profils – mais une recommandation gouvernementale.

Pour les métiers qui le peuvent, le télétravail s’imposent comme une solution, une évidence. En théorie. Car si certains peuvent travailler depuis leur salon, pour d’autres c’est tout bonnement impossible. Résultats : les managers de 2020 doivent aujourd’hui gérer leurs équipes depuis le bureau d’en face tout en gardant un oeil sur l’interface de Zoom. Ou Google Meet, oui. Et adopter le Management Hybride.

Hybride, vous avez dit Hybride ?

Alors comment ça marche ?

Si l’intelligence tient dans la capacité de l’être humain à s’adapter aux différentes personnalités qui l’entourent, alors le manager hybride se doit d’être très intelligent. Devoir jongler avec différentes personnalités a toujours fait partie intégrante de son travail. Mais devoir composer avec différents contextes personnels, moins.

Réussi à faire confiance, déjà. L’idée du contrôle par la proximité physique devient obsolète, les méthodes de visibilité sur le travail fourni par ses N-1 se dirigent vers de l’auto-responsabilisation. Traduite dans les faits par des « checkpoints » réguliers, personnels ou collectifs entre le manager et les membres de son équipe.

L’un des principaux défis de ce nouveau management réside dans la sauvegarde de l’esprit d’équipe. Dans l’attention à ne pas isoler professionnellement un élément déjà géographiquement cantonné chez lui. Comme le prouve l’étude Opinionway, pour un tiers des salariés, le sentiment d’exclusion constitue la principale crainte quant à la mise en place d’un télétravail continu.

Derrière son écran d’ordinateur la camaraderie perd de sa chaleur et les relations humaines se robotisent. Le manager 2.0 doit donc couvrir ce triste constat par une redoublement de bienveillance. Il dépasse sa simple fonction de « boss » et s’oriente presque naturellement vers des notions RH : dans la prise de nouvelles, dans la discussion informelle. N’oublions pas que collaborer avec quelqu’un en home-office, c’est quelque part rentrer chez lui, dans son intimité. Un minimum de politesse et surtout de courtoisie s’imposent.

Les premiers effets positifs ?

« Je vais être en télétravail toute la semaine prochaine »

Qui aurait cru cette phrase possible – sans justifications extraordinaires – en 2019 ? Et on ne vous parle pas des « Moi aussi » qui pullulent aujourd’hui sous ce type d’affirmation dans les discussions #general de Slack. L’expérience du TT semble séduire de nouveaux adeptes en France. Beaucoup de nouveaux adeptes.

Selon une étude Malakoff Humanis, 84% des personnes interrogées souhaitaient continuer le Home-Office après la résolution de crise sanitaire. De même, 9 employés sur 10 n’ayant jamais réalisé de « nomadisme collaboratif » avant le confinement désirent en bénéficier aujourd’hui à minima 1 jour par semaine. Le savant mix entre présentiel et télétravail a encore de (très) beaux jours devant lui.

Si 2020 a imposé à certains managers une nouvelle façon de penser leurs métiers, nul doute que les prochaines années verront l’avènement de N+1 ayant totalement intégré ces récentes notions de management hybride.

Si l’attaché de presse de Lavoisier voyait ça…